De mes années en « psy »
Je garde les secrets
D’une vie endormie
Où l’désir voit pousser
Des riens dans une vie
Dont on n’trouve pas la clef.
Des soirées solitaires,
Je garde les frissons
Du souffle des prières
Faites pour un compagnon
Que je n’rencontrais pas.
Quand c’n’est pas le moment,
Et même si on y croit,
Le temps prend tout son temps.
De mes « amies » frustrées
Et qui l’ignorent encore
Je sais la cruauté
Des questions sur le sort
De mes amours en vrilles
Qui les rassurent au fond
Sur leur propre famille
Qui ne tourne pas rond.
De mes sombres années
J’ai la peur des fantômes.
Comme des larmes affolées
Demanderaient l’aumône,
Ils viennent hanter mes jours
D’une angoisse nouvelle
De perdre tour à tour
Mes bonheurs encore frêles.
Oui je sais l’énergie
A attendre que vienne
Le temps où se construit
Une vie plus sereine.
L’enfant dont la naissance
Une nuit de printemps
A la vie donne un sens,
Au futur, un élan.
Désormais j’aimerais
Ne plus craindre les stress.
Voir mon âme inquiétée
S’éclairer de sagesse
Et ne plus craindre encore
Que la vie me reprenne
Tel un trop mauvais sort
Leurs mains au creux des miennes.