On peut toujours rêver.
Voyager à l’horizontal
Les jours où de causes en effet
La vie nous cogne, la vie fait mal.
On peut toujours rêver
Le cœur nu aux pieds des passants
Qui vont tout droit, sans regarder
Tes yeux baissés, perdus, mendiants.
Comme un bouddha enfuit du temple
Dieu a égaré ses apôtres.
Habillés de désirs trop amples
Chacun de nous vit sans voir l’autre.
On peut toujours rêver
Le soir où il n’y a personne
Avec qui enfin partager
Nos émotions au téléphone.
On peut toujours rêver
Assis autour d’une table ronde
Aux âmes qui s’en sont allées
Au gré des ondes, vagabondes…
Comme un bouddha enfuit du temple
Dieu a égaré ses apôtres.
Habillés de désirs trop amples
Chacun de nous vit sans voir l’autre.